SSD : que penser que la durée de vie restante estimée par le constructeur ?

La majorité des outils de diagnostic SSD affichent un pourcentage de durée de vie restante qui est fourni par le constructeur. Il s'agit par exemple des attributs SMART 169, 202 ou 231. 

Chaque fabricant utilise des algorithmes propriétaires pour générer ce pourcentage, en se basant entre autre sur le type de mémoire (SLC, MLC, TLC, QLC) et les cycles ou nombres d’écritures qu’elles peuvent théoriquement supporter (TBW). 

Le TBW indique la quantité de données qui peuvent être écrites dans les cellules des puces de stockage. Ce sont par exemples les attributs SMART 199 ou 234. 

Il faut comprendre que d’autres facteurs d’utilisation en condition réelle peuvent impacter la durée de vie estimative et ne sont pas pris en compte : la chaleur, l’humidité, le voltage, les chocs ou vibrations, etc. 

Cette durée de vie théorique est bien moins élevée que ce qui est indiqué (2,5 fois moins d’après nos dernières recherches), ce qui laisse la possibilité au SSD de tomber en panne sans aucune alerte.

Se baser uniquement sur cet indicateur pour vérifier l'état de santé de son SSD est donc dangereux. 

Dans cet exemple, la durée de vie estimée du SSD Kingston est de 88%. 

Lors d'un test de surface avec SDC PRO, une zone très importante de secteurs défectueux apparaît sur le début. 

Ce SSD est en réalité défectueux, alors que le constructeur indique un pourcentage rassurant de 88%.

SDC PRO utilise ses propres seuils pour prendre en considération les valeurs brutes d'autres indicateurs SMART importants.

D'autre part, les tests de lectures (rapides ou complets) vont faire apparaître les zones de secteurs défectueux ou lenteurs par rapport à un SSD de référence (même modèle).